Snowpiercer a un défaut majeur. Il ne m’a pas fourni assez de détails et de temps. Comprenez que l’histoire de la révolte de cette lutte des classes est assez simple et commune pour que le scénario se doive de fournir un maximum de détails dans l’univers et l’ambiance du récit. Et là, l’ambiance s’éternise sur la pauvreté et la détresse du dernier vagon permettant de bien instaurer une histoire à laquelle on s’attend, et qui finit par faire trop, lassant à force de susciter l’indignation.
Et puis, une fois que la révolte est lancée, l’atmosphère est oubliée, ne laissant que quelques fragments sans sens des différents wagons présentés. On nous montre une serre, un aquarium, et un frigo de viande. Toute une classe de travailleur est zappée, tout comme les conditions de vie de ce qu’on pourrait considérer comme la classe moyenne. Toutes explications sur le fonctionnent du train se borne à se résumer à « l’équilibre nécessaire pour la survie des espèces ». Surtout quand on voit le vide des wagons concernés.
Mais Snowpiercer offre autre chose. Une image impeccable et des combats très intelligents. A la fois sur le plan tactique que sur ses différentes applications, ces combats sont spectaculaires et bien filmés. Le train y est utilisé à son maximum, de manière ingénieuse et bien pensée. Et puis le message est également bien introduit, développé et… Mal conclu. Si la morale est discutable, la fin n’est que facilité et déception, à l’image du manque de détails qui parcourt le film.
