
C’est malheureusement laborieux. Si le pitch des cinq premières minutes est immédiatement inspirant et captivant, c’est avec autant d’intensité que le reste s’effondre sous nos yeux. Le pitch de départ est sacrifié pour n’offrir que quelques trouvailles visuelles au milieu d’une histoire d’amour. Celle ci est malheureusement pas convaincante, à la fois par son manque de liens avec l’histoire mais aussi parce que le scénario n’arrive pas à offrir autre chose que des pitreries..

On voit Jim Sturgess avoir des problèmes et faire des bêtises au fur et à mesure de l’avancée de sa relation avec Kirsten Dunst. Sans être évoluée, leur histoire d’amnésie ainsi que leurs moments romantiques n’offrent pas du tout le cadre et la force nécessaire pour passer outre les faiblesses des détails. On sent que la fin est sacrifiée afin de conclure une histoire dont on a rapidement arrêté de vouloir deviner la suite.
C’est aussi palpable quand on remarque que le couple est trop rarement présent et que le personnage de Kirsten Dunst est peu intégré à l’histoire. Cette concentration sur notre personnage principal s’effondre quand on voit le peu d’intérêt qu’il représente. Et ce n’est pas l’interprétation des acteurs qui empêche cela. On a pas envie d’y croire et on suit alors cet ensemble avec lassitude, sensation confortée par une réalisation transparente. Seuls quelques décors et effets spéciaux, beaucoup trop rares, arrivent à éblouir momentanément.
